Sylvain v2.0



WWDC 2008, l’AppStore ouvre son modèle

Publié dans Apple,iPhone par sylvain le 11 juin 2008

Lors de la présentation du mois de mars le canal de distribution des application qu’Apple a présenté était l’AppStore. Un pendant de l’iTunes Store, mais strictement dédié aux applications pour la plateforme mobile d’Apple.

Le modèle présenté semblait être un deal excellent pour les développeurs indépendants qui allaient tous vouloir attacher le marché de l’iPhone. En effet, quel investissement fallait-il imaginer pour un développeur?

Tout commence par une licence du SDK de Cocoa touch. Au mieux le SDK est gratuit, mais tout développement sérieux demandera l’utilisation d’un iPod touch ou d’un iPhone et une clef d’identification payante (99$) pour pouvoir installer et déboguer les applications directement sur la brique tactile.

N’oublions pas le Mac, indispensable pour le développement avec XCode. Mais comptez pour l’ensemble un minimum de 300$ si vous avez déjà un Mac.

L’investissement est minime et on imagine facilement que l’aventure va en tenter plus d’un.

Mais quid de la distribution?

L’AppStore propose une solution simple:

  • Un point d’accès unique pour les clients gage de simplicité et inspirant la confiance.
  • Un vitrine unique pour les développeurs gage de visibilité.
  • Un hébergement sans contrainte de gestion, de débit ou de volume. L’AppStore est une offre d’hébergement simplifiée à l’extrême qui vous propose même de protéger vos applications par FairPlay, le système de DRM d’iTunes.

Le cout de l’AppStore est de 30% de votre chiffre de vente. Une commission somme toute raisonnable pour le panel de services proposés.

Les éditeurs peuvent se concentrer sur le développement, éventuellement se contenter d’un site vitrine minimaliste pour faire la promotion de leurs produits. Mais tout l’aspect de boutique en-ligne est totalement pris en charge par Apple.

Tel était le modèle proposé en mars et nombreux ont été ceux qui lui ont trouvés des failles:

  1. Comment les grosses entreprises allaient-elle pouvoir déployer des applications internes sans les publier sur l’AppStore?
  2. Comment les applications libres (en source ouvert) vont-elles pouvoir s’accommoder de ce modèle de distribution somme toute dictatorial?
  3. Comment déployer des applications sur de petits panels de personnes sans pour autant les mettre à disposition sur l’AppStore ni même déployer un serveur interne?

La Keynote de lundi a répondu à au moins deux de ces critiques en proposant deux modèles de distributions parallèles à celui de l’AppStore.

Le déploiement ciblé aux entreprises pour les développements internes est effectivement supporté. Charge à l’entreprise de gérer la distribution des applications par le biais de son intranet, Apple se contentant visiblement de fournir un clef de signature et l’enrobage technique dédié à FairPlay.

Si l’entreprise n’a pas été au cœur de cette dernière Keynote c’est que je ne comprend rien à rien. Tout est fait pour séduire les grandes structures et intégrer l’iPhone dans leur système d’informations existant.

Mais Apple va encore plus loin et propose une solution intermédiaire, présentée pour les universitaires mais probablement adaptable à d’autres modèles: la distribution Ad Hoc.

Dans ce modèle de distribution les applications développées sont signées et protégées par Apple pour en limiter leur utilisation sur un maximum de 100 terminaux. Dans l’exemple proposé par Steve Jobs, un enseignant peut ainsi proposer un logiciel à ces étudiants sans avoir à construire un App Store sur l’intranet de l’université, ni même les mettre à disposition du public sur l’AppStore généraliste.

Les application pourront donc être distribuées de trois façon différentes, en fonction des besoin de chaque structure.

Reste un dernier point noir qui lui n’a pas été adressé par Steve Jobs: le monde du logiciel libre.

  1. Comment un logiciel libre peut-il être proposé par un développeur si le logiciel en question est automatiquement protégé par FairPlay?
  2. Les application proposées gratuitement seront-elle exemptée de DRM?

Si tel n’est pas le cas on peut être certain que Richard Stallman montera bientôt au créneau, à juste titre, pour lancer quelque malédiction et boycott sur la iTablette comme cela fut le cas pendant longtemps pour le Mac.

Dans tous les cas de figure on voit qu’Apple a construit une offre en tenant compte de tous les critères importants:

  1. Une boutique commune pour toute la plateforme à destination du grand public: simplicité, cohérence et confiance.
  2. Un mode de distribution privé pour les application internes des entreprises ou administration: confidentialité et sécurité.
  3. Un mode de distribution pour cercles restreints d’utilisateurs, idéal dans un cadre universitaire ou un laboratoire de recherche: simplicité et minimalisme.

À chaque cible importante son canal dédié. De toute évidence Apple accorde à nouveau la part du lion aux entreprises et aux universités en leur proposant des solutions attractives.

Léopard et l’iPhone v2.0 semblent avoir décomplexé Apple vis à vis des professionnels, une population qui a longtemps été négligée par la marque en raison d’une offre incomplète et à l’intégration parfois hasardeuse.

L’iPhone est la première brique d’une stratégie pour conquérir l’entreprise et Snow Leopard enfoncera le clou dans un an.

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WWDC 2008, Safari chasse sur les terres de Mozilla

Publié dans Apple,Applications,Internet par sylvain le 11 juin 2008

Il semblerait bien qu’une des fonction de la prochaine version de Safari vise à concurrencer directement les différents moteurs de RIA dont AIR, Silverlight et Prism.

L’idée semble simple. Là où Safari 3.1 pour Leopard a introduit les widgets personnalisés, Safari 4 devrait permettre de fabriquer simplement une application à l’aspect natif (comprendre une icône dans le dossier Applications) pour n’importe quel site internet et tout particulièrement les applications en-ligne comme GMail, Zoho Office et bientôt mobile-me.

Concrètement on pourra, comme avec Prism, se construire une logithèque sur mesure en utilisant n’importe quel site internet.

Compte tenu de l’implication d’Apple et de Webkit dans l’évolution des standards du w3c, on peut facilement imaginer que les application respectueuses du HTML5 à venir pourront profiter d’un mode déconnecté. Voilà un point à suivre.

Plus que jamais applications lourdes et application client fusionnent jusqu’à peu à peu se confondre.

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WWDC 2008, Snow Leopard et l’âge de raison

Publié dans Mac par sylvain le 10 juin 2008

Bon le podcast de la Keynote se télécharge doucement dans iTunes et il temps pour une petite réaction à chaud.

Pas d’OS X dans la Keynote? Normal ou presque puisque cette nouvelle version n’aura presque rien pour les utilisateurs. Apple ne le dira certainement pas mais je doute qu’il espère vendre beaucoup de boite OS X Snow Leopard. La cible première sera de toute évidence les développeurs et les entreprises. C’est donc les nouvelles machines vendues avec X.6 qui seront probablement le plus gros des troupes.

Soit Apple garde jalousement quelques secrets dans sa manche, soit il ont pris une décision d’un courage rare dans le domaine technologique.

À moins que ce ne soit les deux?

Que nous promet donc Apple avec ce Léopard des neiges?

  1. Le support d’Exchange à tous les étages: agenda, annuaires, messagerie. Voilà de quoi discuter pendant des heures…
  2. Le 64bits. Encore? Et même toujours plus. Le système prend le virage du 64bits à bras-le-corps et cherche à étendre plus encore les limites de capacité mémoire. Finalement, celle de 16To (téra octets) devrait ouvrir plus grand encore les portes aux logiciels les plus gourmands. Qui a parlé de ferme de calcul?
  3. «Grand Central» devrait proposer aux développeurs un panel de technologies pour simplifier plus encore le développement sur les architecture multicœurs actuelles. Aujourd’hui déjà très puissantes, celle de demain seront encore plus complexes et parrallèles. Prendre au sérieux ce problème au niveau le plus bas possible tout en offrant une couche d’abstraction suffisante pour rendre l’utilisation simple est un défis qu’Apple va devoir relever. Une fois que Grand Central sera là il y a fort à parier qu’OS X aura un bel avantage pour les solutions les plus gourmandes.
  4. Une refonte complète de QuickTime pour couper le cordon avec Classic. Voilà une bonne chose si l’on veut avoir une plateforme multimédia moderne. On comprend mieux pourquoi Apple n’a jamais cherché à intégrer de support matériel pour la décompression vidéo MPEG 2 ou h.264 dans son système. Il y a fort à parier que l’évolution de QuickTime a longtemps été repoussée pour attendre la maturité des technologies Core d’OS X et entreprendre cette dernière mue.
  5. OpenCL est certainement une des nouveautés les plus dans le vent du moment. S’appuyer sur la puissance des cartes graphiques pour étendre les capacités d’un système est une solution en vogue, promise à un bel avenir. Fort probable que les outils LLVM soit derrière cette nouvelle partie de la chaine de compilation.

Quelle conclusion tirer de ses annonces?

  • Apple prend un gros risque en n’essayant pas de vendre à tout prix une nouvelle version du système. Un gros risque qui sera à coup sûr un investissement gagnant pour l’avenir.
  • L’entreprise est de toute évidence la première cible de Snow Leopard. Le support d’Exchange va lever une des plus grosses barrière à l’adoption du Mac dans les grandes structures. L’intégration d’une technologie de push dans le système de l’iPhone se retrouvera probablement aussi sur l’OS normal et devrait pouvoir profiter aux usages nomades.
  • Les grosses modification sur le 64bit, Grand Central et OpenCL devrait apporter un regain de puissance pour pénétrer les salles machines des outils scientifiques et les grosses fermes de calcul. Les premières tentatives avec le G5 devraient être relancées rapidement avec l’arrivée de X.6.

Si les utilisateur vont peut-être attendre X.7, la version X.6 sera celle de la rupture définitive avec Classic et le passage dans un nouvel univers. Une page se tourne pour Apple. OS X montre plus ue jamais que c’est bien le visage de NeXT Step qui se cachait sous un masque Aqua.

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