Sylvain v2.0



Applications mobiles: web ou natives?

Publié dans Chronique par sylvain le 28 novembre 2010

Ce petit billet «éditorial» est à la fois un avis personnel et une participation au jeu-concours organisé par Intel à l’occasion de la présentation de la plateforme «Intel AppUp Developer Program» (IADP) au Web’10.

L’arrivée de l’iPhone en 2006 a ouvert une nouvelle période pour la téléphonie mobile. Le web mobile était encore synonyme de portail wap et d’application Java plus proche des jeux de la fin des années 80.

Et d’un coup le téléphone portable est devenu un petit ordinateur de poche connecté à un internet plus proche que jamais de celui que nous avons au bureau ou dans nos foyers. En l’espace du temps d’une keynote, ce téléphone est devenu une nouvelle machine à rêves et à tourné la page de la téléphonie mobile en donnant un vrai sens à l’expression «internet mobile».

Depuis, la concurrence, Google en tête, rattrape petit à petit son retard.

L’iPhone n’est plus le seul représentant de cette nouvelle gamme de produits que l’on appelle smartphone. Mais il en reste encore le fer de lance par sa popularité, sa marque iconique et le succès presque étonnant de sa boutique d’applications.

Voilà un tournant bien surprenant pour un terminal qui aura été lancé initialement avec le web pour seul environnement de développement par une marque novice dans la téléphonie.

Pourtant, avant l’AppStore, et dès sa sortie, l’iPhone a promu le web comme une plateforme crédible pour le développement d’applications. Il était certainement trop tôt et le nouveau web n’était pas encore assez mature. Un choix qui donnait l’image d’un terminal fermé, ce qui aura attiré les railleries de Nokia.

Apple a donc fait un choix pragmatique. Ils ont fait le choix naturel de satisfaire les attentes des développeurs sans lesquels iOS n’aurait probablement pas obtenu tout le succès qu’il a eu. Mais ce choix a été réalisé dans des conditions originales en construisant de toutes pièces un écosystème fermé autour des technologies maison.

On pourra reprocher sa fermeture à Apple. Son sens naturel pour la censure et sa volonté de contrôle totalitaire. On ne pourra pas nier que cela a contribué au succès de l’App Store qui offre un environnement sécurisé autant pour les utilisateurs que les développeurs. Un modèle de distribution partiellement repris par les autres éditeurs comme Google, Microsoft et Nokia (ces derniers avaient été, il est vrai, les premiers a offrir un forme de boutique pour mobiles).

Mais les applications natives sont-elles encore l’avenir?

L’ubiquité du web ne menace t’elle pas cette suprématie actuelle des applications? Une main mise qui pousse souvent à préférer une recherche sur l’App Store plutôt qu’une recherche d’un site équivalent.

Les applications natives ont certains avantages pour l’instant difficilement reproductibles dans les sites mobiles. Si persistance des données, géolocalisation et animations sont bien disponibles dans HTML5, certaines fonctionnalités comme la 3D et l’accès aux ressources matérielles, restent (en partie) le pré-carré des applications natives.

Mais le web progresse et intègre de plus en plus, et de plus en plus vite, des technologies avancées et comble son retard.

Et le web a des atouts qu’il ne serait pas raisonnable d’ignorer:

  • il est ouvert: chaque éditeur peut en proposer sa propre implémentation. Pour l’instant c’est tout de même Apple et Google qui mênent le bal avec le moteur WebKit.
  • il est multi-plateformes: que vous ayez un mobile Android, un iPhone, un iPad, un Palm, un Nokia ou un téléphone Windows Phone 7
  • c’est une plateforme qui utilise naturellement le cloud et le déploiement des applications y est automatique.

Il est bien probable que dans un avenir assez proche ce soit le web qui gagne. Il offre une réponse simple pour contourner la diversités des plateformes: tablettes, téléphones, systèmes d’exploitation. Le web s’adapte à tous ces environnements, à tous les formats d’écrans.

Mais avant d’en arriver là, le web devra inclure un nouvelle brique: le paiement des applications.

Mais l’inovation est maintenant de son coté. Même Apple continu de promouvoir l’avancer du web sur tous ces terminaux, comme pour préparer sa victoire.

Mais les applications mobiles sont encore là pour quelques temps, le temps que le web offre une véritable à tout ce que propose un SDK natif.

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Fin juin: un comeback et un anniversaire

Publié dans Chronique,iPhone par sylvain le 30 juin 2009

steve4.jpgTout le monde en parle Steve est revenu travailler sur le campus de Cupertino. Comme promis il sort de son congé maladie et il se remet au travail.

C’est certainement une bonne nouvelle pour Apple mais c’est surtout une bonne nouvelle pour sa santé qui a tant inquiété la communauté, et les investisseurs, depuis plus d’un an.

Tout comme Bill Gates et bien d’autres noms du monde high-tech, Steve est une légende et un pionnier de l’informatique. Il a participé à bien des révolutions technologiques avec Apple, NeXT mais aussi Pixar. Steve Jobs c’est un peu la Paris Hilton du geek :-) .

Autre évènement pour cette fin juin: l’iPhone a deux ans. Nous en sommes à la troisième itération matérielle, ce qui est un bon rythme pour les mises à jour de ce genre de terminal. Apple avance ses pions avec prudence sans faillir et fait la preuve que le chemin de l’iPhone suit une vision avant de suivre un plan marketing. C’est à mon sens cet élément qui garanti son succès dans la durée.

Apple a commencé petit: un terminal sans kit de développement (hormis les technologies web). Ce fut la risée pour beaucoup de concurrents qui se moquaient ouvertement de cette lacune (n’est-ce pas Mr Nokia?) et pointait l’iPhone comme une plateforme fermée.

NokiaOpen

D’autres concurrents voyaient dans l’iPhone un terminal sans intérêt puisqu’il est sans clavier. Et eux savaient bien qu’un clavier physique c’est indispensable à tous les cadres. C’est pour cette raison que le BlackBerry Storm est sorti, sans clavier.

blackberry_storm

Le manque d’applications était aussi un gros reproche pour l’iPhone. Les applications web ne semblaient pas pouvoir offrir le niveau de fonctionnalités attendu. Preuve en est que la nouvelle version de GMail mobile pour iPhone permet aussi d’utiliser les gestes pour archiver un message.

swipe-to-archive-gmail

Bref l’iPhone a eu une influence non négligeable sur le marché des terminaux mobiles et une belle longueur d’avance. Précurseur et novateur il a su faire la part entre simplicité et fonctionnalités.

Le simple exemple de la fonction de copier-coller est particulièrement significatif. Fonction indispensable pour beaucoup elle aurait du bloquer les achats. Et pourtant l’absence de cette fonction n’a pas sensiblement pénalisé les ventes. La promesse de voir la fonction débarquer gratuitement dans une mise à jour n’y est peut-être pas pour rien, mais je pense que ceux qui achète un appareil comme l’iPhone n’achètent pas des promesses mais des fonctionnalités.

Alors oui, l’iPhone ne savait pas faire de vidéo, il n’avait pas de copier-coller, pas de MMS, pas de boussole ni même de clavier physique et son support du BlueTooth laisse (encore) à désirer. Ce n’est peut-être pas le meilleur téléphone du marché, mais achète-t-on un iPhone pour simplement téléphoner?

L’iPhone est un bon téléphone et un terminal mobile unique par son ergonomie.

Avec l’arrivée de l’AppStore il a ouvert la voie pour un nouveau marché pour les développeurs indépendants, ou déjà bien établis, pour vendre du logiciel comme on peut acheter de la musique ou des sonneries. L’achat impulsif d’application est entrée dans nos mœurs.

Mais avant tout, le SDK et les technologies intégrées à l’iPhone ont ouvert un tout nouveau marché pour Apple: le jeu!

Car c’est peut-être la plus grosse surprise pour beaucoup de monde, mais l’iPhone et l’iPod touch sont de véritables consoles portable. Certes le jeu occasionnel est le plus présent, mais il existe un potentiel encore largement sous-estimé.

Si Nintendo semble encore serein et se repose largement sur ses lauriers, Sony semble déjà vouloir faire courir sa PSP derrière l’iPhone.

En deux ans le terminal mobile d’Apple semble pouvoir encore imposer le pas à la concurrence alors qu’Apple n’était qu’un pied-tendre sur le marché de la téléphonie.

Petit à petit les technologies de l’iPhone sont intégrées dans Mac OS X et je suis prêt à parier que la stratégie à long terme d’Apple est de transformer son système mobile en porte drapeau alors que le Mac sera relégué de plus en plus à un usage de niche, spécialisé et pointu.

L’iPhone marque le pas d’une dématérialisation toujours croissante de nos contenus, d’une dépendance de plus en plus grande vis à vis des services en ligne. Si l’intégration n’est pas encore là on peut penser que l’album photo devrait bientôt pouvoir publier ses photos directement sur Flickr ou Facebook.

Le temps des ordinateurs de bureau approche de sa fin alors que nous sommes encore dans l’âge d’or des ordinateurs portable. Simultanément l’ultra-mobilité gagne du terrain. Alors que le marché des netbooks semblait promis à des avenirs radieux, on constate maintenant que ces machines sous-dimensionnées sont loin de convenir à la majorité des utilisateurs. L’avenir se joue déjà entre portables et terminaux de poche.

Apple joue sur ces deux terrains une carte déjà gagnante en ayant une offre homogène et en maturation constante. Sur ce marché en devenir la concurrence semble cependant avoir des chances de combler son retard avec des challengers comme Android et Palm webOS.

À y regarder de plus près, le vrai perdant de cette nouvelle guerre qui commence semble être Microsoft qui peine à faire évoluer ses systèmes et qui a raté le coche de la recherche sur internet ouvrant une voie royale à Google.

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