Sylvain v2.0

Non? Alors vous passez peut-être à coté de quelque chose de vraiment unique.

Quartz Composer est un outil de développement visuel unique qui devrait réveiller en vous l’amateur de Lego qui dort en vous. Si vous avez aimé assembler des petites briques de couleurs pour réaliser le vaisseau spatial de vos rêves alors Quartz Composer est fait pour vous!

Pourtant il n’est pas question d’assembler des briques, mais des patches. Qu’est-ce donc? Rien de plus que des traitements graphiques: filtres, contrôles ou outils de dessin. Tous ces éléments peuvent être manipulés dans Quartz Composer pour obtenir des effets visuels, des animations, des transitions pour iMovie, des économiseurs d’écrans. Tout cela pouvant être animé et interactif.

Piochez un patch dans la bibliothèque pour l’assembler avec d’autre et vous allez réaliser des compositions graphiques animées en 2D ou en 3D que vous pourrez même contrôler avec votre souris, la télécommande ou alimenter par un fil RSS.

Ceux qui voudront aller plus loin et repousser les limites peuvent aller jusqu’à écrire leur propre patch, mais là il faudra en passer par XCode.

C’est donc une petite introduction ludique à Quartz Composer que je vous propose dans ce petit article.

Après avoir rapidement découvert le modèle de conception Key Value Coding, je vous propose une introduction au modèle Key Value Observing qui est à Cocoa ce que le PropertyChangeEvent est aux Java Beans.

Si KVC permet de définir un moyen générique pour consulter et modifier les propriétés d’un objet, le modèle KVO a pour objectif de vous fournir un moyen de suivres les évolutions d’une valeur de propriétés.

Cet article de présente donc les protocoles à connaître ainsi que leur mise en œuvre dans une petite application de test.

Bonne découverte à tous.

L’évènement de la semaine dernière a été l’annonce des fonctions à venir de l’iPhone ainsi que la mise à disponibilité du SDK. Mais en même temps que ces annonces attendues, Apple a également introduit un nouveau modèle de distribution pour les logiciels.

La surprise n’était certes pas de la partie lorsque Apple a indiqué vouloir garder la main mise sur la distribution et l’installation des applications sur l’iPhone. Tous les observateurs s’attendaient à ce qu’iTunes devienne le canal de distribution privilégié mais sans forcément aller beaucoup plus loin.

Les annonces ayant été faite, que peut-on bien en dire ?

Une distribution centralisée

Effectivement, et en total accord avec sa culture, Apple souhaites conserver les rennes de la distribution des logiciels pour l’iPhone. Si l’intention est louable de prime abord, certains y verront à coups sûr un abus de position dominante et une tentative d’autoritarisme dépassé pour ce siècle d’ouverture à tout va.

Les intentions d’Apple restent toujours les même, du moins officiellement : garantir la même qualité d’expérience à tous les utilisateurs et assurer de la qualité des logiciels proposés.

La réalité est certainement toute autre puisque le concepteur de l’iPhone affiche clairement ses intentions de ne pas autoriser certains types d’applications sur sa plateforme. Pour tous ceux qui espéraient ainsi voir fleurir le porno dans la poche c’est raté, Apple vous l’interdit. Mais l’argument sécuritaire rassurera tout le même le consommateur moyen qui peut espérer se voir potentiellement protégé de tout logiciels malicieux.

D’un autre coté ce modèle centralisé permet aux utilisateurs de profiter d’un accès unique à l’offre logicielle, et en s’appuyant sur ce modèle les éditeurs peuvent utiliser l’infrastructure de l’AppStore pour pousser les utilisateurs à mettre à jour leurs logiciels.

En effet, le nombre de mises à jour d’applications disponibles est affiché sur l’icône de l’AppStore de la même façon que pour les messages entrants dans l’application Mail. Un simple clic permet alors de voir quelles sont les nouvelles applications, et de les acheter. La mise à jour est prise en charge par l’iPhone qui télécharge ainsi la nouvelle version et l’installe automatiquement.

C’est ce que j’appelle savoir pousser à la consommation en favorisant plus encore les achats impulsifs. Les éditeurs y trouveront rapidement beaucoup d’avantages.

Un modèle économique pour tous

C’est à mon sens son modèle économique qui fait la grande force de l’AppStore.

Pour résumer la situation, pour chaque application vendue sur la boutique Apple le prix sera réparti à 70% pour l’éditeur et 30% pour Apple. Si 30% semble représenter un énorme pourcentage pour certains il convient de le tempérer quelques peu.

En effet, Apple met à disposition une vitrine énorme pour tous les éditeurs sans que ceux-ci n’ait à investir plus que le prix du ticket d’entrée SDK, soit 99$.

Pour ce prix les portes de la boutique Apple vous seront ouvertes et vous pourrez distribuer vos applications sans avoir à vous inquiéter de la bande passante, de l’hébergement ou des problèmes de licence. Cela vaut largement 99$.

Si les gros éditeurs n’y verront pas un grand intérêt, compte tenu de leurs infrastructures propres, les petits indépendants ou les éditeurs dont la société ne comprend que quelques personnes, comprendront immédiatement pourquoi ce prix d’entrée est un investissement vite rentable, à condition que leurs applications soient bonnes.

L’éditeur reste seul maitre à bord pour décider du prix de vente.Dans le cas où l’éditeur choisit de distribuer gratuitement son application cela se fait sans aucun frais. Apple prenant à sa charge les frais de distribution.

Apple inaugure un mode de vente sécurisé pour les logiciels. Dans ce modèle l’utilisateur profite d’une grande simplicité pour acheter et installer un logiciel et les éditeurs peuvent s’appuyer sur une infrastructure externalisée sans frais récurent.

La seule contrainte, un ticket d’entrée à 99$.

Une mise de fond minimale

Ce prix est tout à fait symbolique si on le compare à des équivalents pour les autres plateformes mobiles ou les prix sont souvent définis par poste de travail, ou les consoles de jeux comme la PS3 (7500€).

Mais cette somme n’est pas le prix du SDK, qui lui est gratuit.

C’est bel et bien le prix du ticket d’entrée pour pouvoir utiliser le SDK conjointement à un iPhone et proposer vos applications sur l’AppStore. En réalité vous achetez un certificat qui est indispensable pour installer et faire fonctionner les applications sur l’iPhone.

Tous ceux qui voudront simplement s’appuyer sur le SDK gratuit se verront limités à tester leurs applications sur le simulateur.

Même si la promesse d’Apple est de garantir une exécution identique entre ce simulateur et un véritable iPhone, on peut parier que la réalité sera toute autre lorsque la qualité du réseau et l’environnement extérieur viendront se joindre à la fête.

Un bridage pour le monde libre et les solutions « internes »

Si Apple accepte de prendre en charge la distribution des applications gratuites il est évident que c’est au prix d’une censure sur les produits proposés à la vente. Cette censure est certes gênante, mais ceux qui ne pourront faire avec se tourneront certainement vers d’autres plateformes.

En revanche ceux qui espéraient développer des applications pour leur usages strictement internes ou personnel se voient gentiment mis de coté puisque le seul point d’accès pour installer une application semble être l’ApplStore.

Rien ne semble vraiment prévu pour offrir des solutions de développement pour des logiciels internes à une entreprise. Pourtant il serait tout à fait envisageable pour une grosse structure d’équiper ses agents ou commerciaux d’iPhone ou d’iPod touch avec une application spécialisée à leur métier et développée pour leur strictes besoin internes.

Et si je comprends bien l’offre d’Apple dans ce domaine, rien ne semble vraiment prévu à ce jour pour couvrir ce cas de figure, à moins que cela ne fasse partie du programme de béta-test Entreprise strictement sous contrôle et uniquement réservée aux sociétés Etat-Uniennes.

Un bilan globalement positif pour un SDK encore bien jeune

Certes le SDK impose des limitations mais elles garantissent à la fois la qualité des applications, la sécurité des utilisateurs et la préservation de la qualité de service.

Que ce passerait-il si 50% des utilisateurs d’iPhone se mettait à faire du Skype principalement sur le réseau Edge ?
Je doute que ce dernier tiendrais la charge…

D’un autre coté le SDK met à la disposition des développeurs une grande quantité d’outils de développement et de mise au point.
Les API inspirée de Cocoa et s’appuyant sur les langages C et Objective-C vont exposer à une toute nouvelle audience le style de développement sur Mac OS X.

Les développeurs Cocoa existant peuvent capitaliser sur leur savoir faire et profiter d’une toute nouvelle audience puisque même les utilisateurs Windows font devenir des clients.

Un nouvel écosystème va bientôt naitre autour des plateformes mobiles tactiles d’Apple. Cet écosystème profitera à tous :

• Les éditeurs, petits ou gros, vont vendre des logiciels.
• Les utilisateurs vont voir leur iPhone/iPod devenir plus versatile que jamais.
• Apple s’ouvre les portes de l’entreprise comme rarement elle en aura eu l’occasion.
• Le monde du jeu va investir l’univers d’Apple et prendre un nouveau visage en reprenant à son la simplicité de la Wii.

C’est bien une nouvelle plateforme qui est née. Souhaitons-lui une longue vie !