Surface et Windows RT sont des distractions
Un tour rapide des différentes revues de Surface et Windows RT me conduisent à une conclusion simple: Windows RT n’est en aucun cas un produit majeur pour Microsoft, en tout cas pas dans l’esprit de l’équipe dirigeante.
- La production des Surfaces ne bénéficie pas de la force de frappe de Microsoft. Une production modeste pour des ambitions modestes.
- Windows RT ne semble être là que pour dire: nous savons faire un OS sur ARM. Ne vous inquiétez pas, nous sommes présent sur tablettes!
- Office est offert, en béta, avec Surface et Windows RT que pour une raison: Surface est la seule tablette à offrir Microsoft Office. Une pierre jetée dans le jardin de la concurrence, qui pourtant n’a pas vraiment attendu Microsoft et sa suite. Signe du pieds aux DSI qui résistent encore aux appels du cloud.
- Surface à un clavier. Vendue comme ayant un clavier. Donc deux parties. On peut l’utiliser comme une tablette, mais elle est vendue comme un PC portable!
L’essentiel des revues conduit à un
« c’est bien, mais attendons Surface pro, qui sera plus comme un vrai PC et pourra faire tourner vos applications« .
Et le marché des tablettes dans tout ça? Microsoft ne se lance pas dans le marché des tablettes, mais celui des ultra-portable?
Surface n’est donc qu’un moyen pour Microsoft de brouiller les cartes et de gagner du temps, probablement dans l’espoir de limiter la casse face à la concurrence d’Android et iOS.
Lorsque Apple est passé de mac OS Classic à OS X, puis du PowerPC aux architectures Intel, ils ont eu l’intelligence de fournir des solutions de transition pour que les utilisateurs restent dans la continuité.
En voulant être sur tous les fronts, Microsoft divise ses efforts et brouille sa communication.
Bref, ils entrent dans une partie en introduisant un carte qui n’a d’autre valeur que tirer dans les pattes des tablettes concurrentes tout en continuant à attirer les utilisateurs vers le monde PC. Ils ne s’investissent pas dans un marché, ils le brouillent pour tenter de lui arracher des clients.
Nier la réalité d’un nouveau marché la demande des consommateurs n’est, à mon avis, pas le meilleur moyen de regagner le leadership.
